Le samedi 15 décembre 2018
à partir de 18h

Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerres (Chap.5)

Tarif non communiqué

Adam Adach, Giulia Andreani, Léa Belooussovitch, Bady Dalloul, Morgane Denzler, Camille François-Texier , Lebohang Kganye, Léa le Bricomte, Claude Lévêque, Sandra Lorenzi, Randa Maddah, François Martig, Radenko Milak, Natacha Nisic, Régis Perray, Damir Radović, Erwan Venn.
commissariat / Julie Crenn



Conçue comme une réponse au centenaire de la Première Guerre Mondiale, Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerres permet de revenir sur la Guerre des Tranchées ainsi que les guerres suivantes. Aux quatre coins du monde, les conflits n’ont pas cessé, l’Homme s’obstine au combat. Si des réflexions autour de la mémoire, de la commémoration ou encore de l’Histoire sont inhérentes à la démarche de certain.e.s des artistes invités, c’est avant un regard sur une époque qui est proposé : celle des guerres contemporaines. L’exposition croise des pistes de recherches liées à l’armement, la violence, l’hostilité, la stratégie, les déplacements de population, la théâtralisation, la réparation, l’information, les migrations, le territoire. C’est la guerre comme phénomène social et culturel qui émerge. Des luttes au centre desquelles l’humain est présent, plus que jamais. Sans visée documentaire, l’exposition se réfère pourtant au réel avec des œuvres qui s’en détournent, prennent du recul par rapport aux images et informations livrées par les médias, laissant planer derrière elles poésie et amertume. Conçue en plusieurs chapitres, l’exposition évolue dans différents lieux, différentes villes. Elle a ainsi été présentée à La Graineterie à Houilles (2014), à l’Artothèque de Caen (2015), au FRAC Aquitaine à Bordeaux (2016), Au Parvis – Centre d’art contemporain de Tarbes, ainsi qu’au Musée des Hussards à Tarbes (2017). Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerres s’installe aujourd’hui à Faux Mouvement Centre d’Art Contemporain de Metz.

Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerres est une réponse à plusieurs entrées à un évènement, celui de la commémoration du Centenaire de la Première Guerre. Le mot « centenaire » est devenu le moteur du projet. La fin de la Première Guerre Mondiale a en effet laissé place à une Seconde Guerre Mondiale et à des centaines d’autres guerres partout dans le monde. La commémoration est alors envisagée comme un prétexte pour établir un constat, celui d’une permanence des conflits à travers le temps. Ces derniers laissent en héritage d’autres conflits, des traumatismes, des images, des objets, des ruines, des vies décimées. Un héritage que les artistes s’emploient à analyser, déconstruire, réinventer ou fabriquer.

L’exposition réunit les œuvres de 16 artistes invité.e.s. actif.ve.s en France, en Pologne, en Afrique du Sud, en Belgique ou encore en Italie. Leurs œuvres traduisent la permanence des conflits, elles opèrent à des croisements entre l’histoire et le présent. Il est alors question des Poilus, de la guerre qui sévit en Syrie depuis 2011, de l’histoire coloniale, de la Seconde Guerre Mondiale, de la Collaboration, de la Résistance, des Balkans, du rôle et du statut des femmes en temps de guerre, du Liban, de la guerre du Yémen ou encore de l’Apartheid. La persistance guerrière est questionnée dans un télescopage temporel et géographique. Il est alors question d’Histoire, de mémoires alternatives, de détournements et de contournements. Les œuvres instaurent des passages entre le passé et le présent, elles attestent d’une continuité, les hommes ne semblent pas lassés du conflit. Les artistes puisent dans l’histoire et l’actualité des différents conflits, mais aussi dans un imaginaire symbolique lié à la guerre, proche ou lointaine. Sans prétentions historiennes, les œuvres favorisent la mise en lumière de la prolifération des champs de bataille. Elles nous amènent, à travers des expériences situées, à penser la reproduction de schémas idéologiques motivés par une quête insatiable de pouvoir. Parce qu’ils.elles luttent contre l’indifférence, l’ignorance et l’oubli, les artistes portent un soin à la partialité, à la réparation, à la restitution et à la conservation d’une mémoire collective complétée.

Julie Crenn

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Lieu : Faux Mouvement

Adresse : Rue du Change

Ville : Metz

Quartier : Quartier Centre et ancienne Ville

Département : Moselle

Région : Grand Est

Pays : France

Annoncé anonymement le mercredi 22 juillet 2020
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