SOUVENIRS DE VOYAGE. LES CURIOSITES ARCHEOLOGIQUES DE NOS MUSEES.
Les collectionneurs d’objets antiques apparaissent…dès l’Antiquité avec les Romains, certains n’hésitant pas à décorer leurs demeures d’œuvres grecques. Au Haut Moyen-Âge, on continue de collecter des objets anciens mais l’idée de collection se dilue vers la fin de la période.
Les grands voyages d’exploration du XVe siècle puis la redécouverte de l’Antiquité donnent naissance aux cabinets de curiosités, condensés du savoir. Ces derniers laisseront la place aux XVIIe et XVIIIe siècles aux collectionneurs spécialisés dans un domaine précis. Les antiquités trouvent alors une place de choix, de grandes découvertes archéologiques mettant en avant la grandeur des civilisations passées : Herculanum, Pompéi ou les Etrusques.
A la fin du XVIIIe siècle, l’idée de musée universel apparait : le visiteur doit pouvoir contempler toutes les formes d’art. Dès lors, la course aux plus beaux objets est lancée. Parallèlement, les musées de province ouvrent leurs portes héritant des collectionneurs locaux.
Loin des formalités douanières et des lois régissant la protection du patrimoine, les historiens et archéologues du XVIIIe au début XXe siècle ont, au cours de leurs voyages, récolté de nombreux « souvenirs » archéologiques glanés au gré de leurs découvertes. Ils ont souvent complété leurs collections par des achats dans les salles de vente.
Ces objets, insolites dans nos contrées, ont enrichi les collections des musées de la région par le biais de legs et de dons. Bien que souvent conservés en réserve en raison de la difficulté de leur trouver une réelle place dans nos parcours muséographiques, ils n’en sont pas moins intéressants tant d’un point de vue historique qu’esthétique.
Cette exposition est l’occasion de découvrir ces « trésors » cachés et d’expliquer l’évolution de la pensée archéologique des XVIIIe et XIXe siècles, période riche en découvertes de civilisations anciennes.
Les Européens amateurs d’art, collectionneurs et écrivains n’hésitent pas à se lancer dans des périples initiatiques en Europe, Asie ou Afrique afin de s’immerger géographiquement des récits des auteurs anciens.
Cette période voit aussi l’émergence d’une nouvelle science puisant ses fondements dans la littérature antique et les collections découvertes : il s’agit de l’archéologie, dévolue aux choses anciennes. Des femmes et des hommes partent ainsi vers des territoires lointains afin de marcher sur les pas des héros d’Homère, d’Hérodote ou de Tite-Live. Heinrich Schliemann découvrira Troie et Mycènes, Arthur J. Evans la civilisation Minoenne de Cnossos et Jean-François Champollion sera le précurseur de l’égyptologie…
C’est aussi le début de la prise de conscience d’un besoin de protection du patrimoine. Mais ce concept s’attache plus à l’objet lui-même plutôt qu’au site et il faudra attendre plusieurs décennies pour que la notion d’ensemble soit admise.
Si cette réflexion fut longue et compliquée, elle est aujourd’hui particulièrement d’actualité tant le marché de l’art illégal est en pleine expansion.
Souvenir de Voyage permettra au visiteur de découvrir des antiquités égyptiennes, grecques, chinoises, sumériennes, américaines issues de collections particulières et publiques de la Grande Région.
Entrée libre
Ouvert du mardi au dimanche de 14h à18h
Fermé le 15 août
Entrée libre. Lors des expositions temporaires, le musée sera ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h. Fermé les 25 et 26 décembre, fermé le 1er janvier, le Musée ferme ses portes à 17h les 24 et 31 décembre.
Lieu : musée de la Tour aux Puces
Adresse : Cour du château
Ville : Thionville
Département : Moselle
Région : Grand Est
Pays : France
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