Exposition « Un p’tit air d’été 2 »
Exposition ouverte du du 31 juillet au 20 août - du lundi au samedi de 14h00 à 19h00
Le cycle estival d’AIDA galerie se poursuit avec cette deuxième exposition de l’été. On pourra y plonger dans un désespoir expressionniste. Et on y verra des assemblages d’objets récupérés, des portraits pleins de dignité féminine, des aviatrices pionnières, des personnages longilignes et des chants d’oiseaux. Le tout décliné en dessins, peintures, sculptures et volumes.
L’exposition d’AIDA Galerie
Oleksii Alexandrov (peinture)
Originaire de Kharkiv, grande ville de l’est de l’Ukraine, c’est dans cette ville qu’il a fait ses études à l’académie du design et des arts. Il est désormais réfugié en Alsace, après un périple qui l’a conduit en Hollande, à Berlin, puis à Paris.
Ses oeuvres sont totalement empreintes du climat d’horreur, de désolation et de dévastation généré par la guerre en Ukraine. Elles sont à la fois teintées de tradition orthodoxe et de street art, mais prennent l’essentiel de leur force aux racines de l’expressionnisme, mouvement dont les formes les plus angoissées et désespérées ont été inspirées par le choc de la 1ère guerre mondiale (George Grosz. Otto Dix). Ces créations récentes témoignent de sa rage et de son désespoir face à la douleur de l’exil et à l’absurdité des souffrances infligées par la mobilisation armée. Ces ténèbres forment bien la toile de fond de ses créations, que le sentiment du deuil et l’expression de la compassion universelle ne parviennent plus à éclaircir.
Hélène Heyberger (volume)
D’origine strasbourgeoise, elle a exercé comme professeur des écoles pendant près de 40 ans. Elle s’est intéressée très tôt aux arts graphiques et plastiques, pratiquant le land-art et les techniques du collage papier avant de passer à la réalisation de sculptures composées de métal soudé et de bois de récupération.
Elle part le plus souvent d’un objet trouvé ou déniché, en bois ou métal, dont l’utilité s’est perdue mais dont la forme appelle de nouvelles possibilités d’évolution, détournées de sa fonction initiale. D’autres pièces de récupération s’associent ensuite progressivement au premier objet, confirmant la première intuition. Le tout, assemblé, soudé, riveté et boulonné se transforme en personnages, totems, masques, oiseaux et autres animaux. Ils composent ensemble toute une ménagerie imaginaire, étrange et déglinguée, insolite et poétique, dont la physionomie et l’expression s’apparentent autant à l’art brut qu’aux arts premiers.
Kadjalli (peinture)
Artiste autodidacte, elle réalise à la peinture acrylique des portraits de femmes à travers le monde, témoignant ainsi de leurs ressources de résilience.
Chaque oeuvre exprime leur détermination et leur capacité à se reconstruire face aux épreuves de la vie. Elle les représente souvent fixant le regardeur avec fierté et intensité, traduisant ainsi leur force intérieure. La simplification du détail des visages renforce l’expression aiguë et déterminée des regards, interpellant le regardeur sur la situation des femmes dans les sociétés contemporaines. Leurs visages de ces femmes, le plus souvent africaines, peints en aplats sombres, contrastent avec les motifs et symboles colorés des textiles dont elles sont vêtues, créant un dialogue subtil soulignant ce message de résilience et de renouveau. L’utilisation de couleurs chatoyantes traduit leur joie et leur sérénité ainsi que leur liberté intérieure, en dépit des obstacles rencontrés.
Mabou (illustration et peinture)
Longtemps restée fidèle à notre galerie, sa carrière d’artiste plasticienne l’a également emmenée jusqu’à New York ou Shanghai pour y présenter ses créations. Elle a toutefois préféré se tourner vers l’écriture depuis quelques années, réalisant une série d’ouvrages sur les musées de Strasbourg et sur les femmes aviatrices et aéronautes. Elle n’a pas résisté pour autant à l’envie d’enrichir ses livres, en plus des nombreuses photos et documents qu’ils contiennent déjà, de quelques illustrations, présentées dans cette exposition. Elles sont accompagnées de quelques unes de ses oeuvres plus anciennes, retraçant son parcours d’artiste. Il s’agit pour l’essentiel de peintures figuratives jetant sur les êtres et les choses un regard tantôt acide et tantôt ironique, qui n’exclut nullement un rien de tendresse amusée.
Paul Nemet (sculpture)
Il présente pour cette exposition quelques-uns de ses personnages en plâtre, bande plâtrée, fil de fer et résine acrylique, matières qu’il utilise pour donner vie à son imaginaire. Les supports, pierres, bois flottés, bouts d'acier lui inspirent les mises en scène. Il modèle, gratte, ponce, taille, sculpte…. et réalise des créations jouant avec les ombres, les couleurs et les textures. Elles expriment les émotions et la fragilité humaines. Les personnages en plâtre et résine se révèlent les uns plutôt dubitatifs; les autres plutôt curieux ou étonnés du monde qui les entoure; les derniers semblent en revanche accablés par le spectacle qu’il donne ou repliés dans leur univers intérieur.
Isabelle Schenckbecher (peinture)
Elle puise son inspiration dans le spectacle de la nature, les paysages, l’observation des végétaux et des minéraux. Visant les confins du figuratif et du non figuratif, son expression est dominée par les couleurs des saisons, réalisant une forme qu’elle dénomme elle-même « écriture imagée ». Ses compositions d’essence abstraite sont également faites de traces et de signes, ici bien marqués, là à peine esquissés ou à demi effacés. Ses réalisations évoquent selon les saisons des ambiances tantôt floristiques et pleines d’arborescences, tantôt plus froides et minérales. Parfois, elles sont habitées d’une faune furtive, à peine indiquée, susceptible de laisser comme une légère trace de son passage.
Pour cette exposition, elle a choisi d’apporter des toiles très aériennes et pleines de légèreté, traitées en touches rapides, effleurant à peines le support et comme captées sur le vif. Elles évoquent fraîcheur, lumière et chants d’oiseaux… ce concert qu’offre la clarté de chaque aube naissante...
AIDA Galerie
Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres.
Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.
AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.
L’AIDA
L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900.
Elle compte aujourd’hui environ une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.
Tous les courants y ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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