Du jeudi 29 février au mercredi 27 mars 2024
- Terminé de 14h à 19h

Exposition « Déclics…!»

Entrée libre
Avec Jean Valera, Marie-Pierre Arpin, Michel Friz , Gilbert de Murcia , Doris Châtaigner , Guy Loebl et Philippe Freyd
Organisé par Galerie AIDA

Aida Galerie est au rendez-vous de la photo comme chaque année avec cette exposition réunissant 7 photographes accompagnés d’un volumiste. On y verra des moutons, des frontières, des parapluies, une pluie d’images, du visible et de l’invisible, des volumes végétaux et des reflets fauves dans l’eau..

 

 

L’exposition d’AIDA Galerie

 

Marie-Pierre Arpin (photos)

Peintre à d’autres heures, c’est en coloriste qu’elle prend ses photos. Elle rapporte de Venise des vues lui offrant une nouvelle déclinaison de quelques uns de ses thèmes préférés : les esquifs, les reflets dans l’eau et les couleurs fauves. Elle saisit à l'angle des plus vives saturations de couleurs les reflets de ce qui vogue à Venise. Elle fait voir des façades d'ocres renversées dans l'eau et des balcons d'ombres noyés par les pagaies qui en dispersent le miroir. Venise est là en photos, figée dans son bain de lumières toujours changeantes. Au gré des obliques du soleil, la photographe en a immortalisé quelques promenades avec, comme meilleure intention, d'en sublimer les nuances et d’y embarquer les regardeurs.

 

 

Doris Châtaigner (photos)

Elle présente pour cette exposition une série doublement intitulée « 50 nuances de pluie » et « Le tout et les parties ». Son approche se présente sous deux angles. D’un côté, ses photos chantent la pluie sous toutes ses forme et sa beauté : les gouttes ruisselantes se forment, se réunissent et se séparent, rencontrent la lumière et forment des paysages oniriques. La pluie se reflète aussi sur l'asphalte, allumant un feu d'artifice de couleurs dans la nuit.

D’un autre côté, ces photos de pluie se présentent en deux mosaïques d’images. Réunies en un tout cohérent, elles se perçoivent chacune comme une nouvelle image. De chaque mosaïque, deux images sont également présentées séparément, ce qui met en évidence leur singularité individuelle, et par la même occasion, la singularité de toutes les images composant chacune des mosaïques.

Cette présentation suggère que les ensembles, les groupes, les foules, ne sont rien d’autre que des collections d’individus singuliers, dont l’identité de chacun se trouve fatalement écrasée ou uniformisée lorsqu’elle est confondue dans la masse.

 

 

Philippe Freyd (volumes)

C’est en découvrant à la Fondation Beyeler des créations de Louise Bourgeois composées de morceaux de bois trouvés dans la nature que sa pratique artistique s’est orientée vers la création de volumes. Pour cette exposition, il présente  des volumes de formes simples (parallélépipèdes simples ou assemblés), réalisés en bois et en carton, revêtus d’une couverture composée d’éléments végétaux collectés dans les bois : samares d'érable (fruit sec pourvu d’une membrane en forme d’aile), gousses d'acacia, graines de catalpa ou feuilles de ginkgo. Une fois posé, ce revêtement est mis en couleur à la peinture acrylique, l’ensemble apportant à chaque pièce sa texture singulière. Les volumes sont munis d’ouvertures leur apportant un peu de légèreté, des effets de transparence, d’ombre et de lumière. Leurs dimensions sont diverses ; ils peuvent être de taille modeste (30 à 50 cm de haut), mais peuvent aussi atteindre deux mètres de haut et prendre figure de totem.

 

 

Michel Friz (photos)

C’est notre paysage rural régional qui lui offre son champ d’action, et plus particulièrement lorsqu’il est animé de vie pastorale. Il s’y immerge en profondeur pour saisir le lien noué entre ce paysage modérément anthropisé et le vivant qui s’y investit. Un lien porteur de poésie et générateur de formes plastiques originales.

Pour cette exposition, il présente une série intitulée « fantaisie pastorale » réalisée en suivant un troupeau de moutons, guidé par son berger traversant au gré des saisons les pâturages bordant le Piémont des Vosges.

Le temps semble s'arrêter dans ce vagabondage qui fait la part belle au silence et à la lumière. Si ces photographies évoquent, avec quelque nostalgie, le lien ancestral entre le pastoralisme et le paysage rural, elles soulèvent également des questions : celle du devenir de cette pratique menacée de disparaître, et celle de l’impact sur le paysage de l’éventualité de cette disparition.

 

 

Michel Giesi (photos)

Il nous propose une série intitulée « Singulier pluriel », illustrée par cette citation d’Albert Camus : «...si les formes ne sont rien sans la lumière, elles ajoutent à leur tour à cette lumière». Chaque photo de la série nous convie à dialoguer avec ce que masque l’apparence du réel et ce qui se révèle caché derrière les apparences.

Le singulier tient à ce que la série s’appuie sur la prise de vue de poses multiples d’une même chose, que la lumière sculpte en déclinaisons successives, qui constituent le pluriel de ce singulier. Ces déclinaisons, toutes scénographiées, montrent l’image tantôt tel qu’elle résulte de la prise de vue, tantôt façonnée par une mise en forme ou par un masquage partiel.

Derrière le visible singulier du sujet photographique, se déploie l’invisible de la sensibilité et de l’imaginaire pluriel de chaque regardeur. A chacun de se laisser surprendre par sa capacité d’ouverture aux forces de la poésie...

 

 

Guy Loebl (photos)

Il redécouvre en 2015 sa passion pour la photo, longtemps négligée depuis sa jeunesse. Son parcours professionnel en grande partie dans la branche « voyage » lui commande de ne pas faire des destinations lointaines ou exotiques son sujet de prédilection. Ouvert à un large éventail de motifs, il garde une préférence pour la photo conceptuelle et pour la photo narrative. En réalité pour un genre de prises de vue incitant le regardeur, si possible avec humour, à tenter de déchiffrer « le message caché ».

La série qu’il a apportée pour cette exposition s’intitule « Détournements ». D’une part, il a placé des objets familiers du quotidien dans des contextes totalement inattendus, décalés ou improbables, leur donnant une dimension ou un sens totalement différents. Afin de corser la difficulté, il a d’autre part associé ces détournements à des expressions, des jeux de mots, voire à des noms de spécialités culinaires… Les clichés de la série prennent dès lors chacun figure d’énigme à résoudre ou, selon le cas, de rébus à déchiffrer !

 

 

Gilbert de Murcia (photos)

Il nous propose une série de photos rapportée de Norvège. L’opéra d’Oslo est une gigantesque construction récente s’élevant tel un iceberg de marbre blanc au dessus des eaux de l’Oslofjord. Elle est surmontée d’un spectaculaire toit terrasse permettant de découvrir une vue panoramique sur la ville et sur le fjord. Sous un ciel tourmenté, gris et pluvieux, il y a saisi sur le vif une scène livrant des images suscitant curiosité, conjectures et perplexité. Alors que de rares touristes encapuchonnés tentaient en vain d’appréhender le gigantisme et les vastes proportions de l’édifice, il a observé une personne qui semblait chercher quelqu’un. S’agissait-il d’un rendez vous, ici, sur le toit de l’Opéra?  Au bout d’un moment, la rencontre a eu lieu, brève, le temps d’une photo, elle avait déjà disparue dans ce monumental décor…

Il a intitulé cette série de huit photos tirées en noir et blanc  « Incommunicabilité ».

 

 

Jean Valera (photos)

Notre monde d’aujourd’hui a mal à ses frontières : elles suscitent des trafics en tous genres, des activités criminelles, des conflits armés, elles apparaissent, bougent et disparaissent. Elles sont murées, fortifiées et contrôlées, afin de se protéger les uns des autres, de plus en plus souvent perçus comme une menace existentielle.

A contrario, qui connaît et remarque encore, de nos jours, les paisibles et modestes frontières délimitant les département de notre pays ? C’est dans l’optique de découvrir les marques et les traces discrètes de ces frontières dans le paysage qu’il a réalisé la série intitulée « Discrètes frontières ». Les prises de vues s’intéressent aux signalements de ces limites, tels que panneaux, bornes ou autres artefacts, ainsi qu’à l’environnement paysager dans lequel elles sont insérées, détails infimes qui, sans doute, s’effaceront peu à peu dans le temps...

 

 

 

AIDA Galerie

Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.

AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.

 

 

L’AIDA

L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui environ une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.

Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.

 

www.aida-galerie.com
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aida.galerie.strasbourg@gmail.com

Lieu : galerie Aida

Adresse : Rue Grand Rue

Ville : Strasbourg

Quartier : Centre ville

Département : Bas-Rhin

Région : Grand Est

Pays : France

Un utilisateur connecté a annoncé cet évènement le jeudi 29 février 2024
Publié le samedi 2 mars 2024 par Bruno Eichenberger
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