Avila présente Simon Pagès et Grégory Alcudia

Entrée libre

Deux imaginaires qui se croisent. Simon et Grégory nous transportent à travers l’espace et le temps par le biais de la photographie argentique noir et blanc. À la fois poétiques et mélancoliques, ces images nous font voyager dans une autre réalité .

SIMON PAGÈS - MÉTA RÉALITÉS
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Imagination : Fonction par laquelle l’esprit voit, se représente, sous une forme sensible, concrète, des êtres, des choses, des situations dont il n’a pas eu une expérience directe.

Réalité : Ce qui est réel, ce qui existe en fait, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé.

Rêve : Fait de laisser aller librement son imagination.

Métaphysique : Exprimer la connaissance du monde, des choses ou des processus en tant que phénomène existant ’au-delà’ et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons. Une science philosophique qui questionne d’abord l’existence des choses ou des évènements tels qu’ils nous apparaissent, et qui tente ensuite de décrire et d’expliquer ce qui existe vraiment.

Méta-réalités
Peut-on imaginer dans la réalité ?
Le réel comme on le perçoit, comme je le perçois.
Qu’est ce qui existe vraiment -
Rechercher la nostalgie d’un moment parfait qui n’a jamais existé.
Lâcher prise.

GRÉGORY ALCUDIA - MELANCHOLY
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La suspension du temps telle une bruine automnale agglutinée au toit du Monde. Aux heures brouillées, le silence s’empare du paysage. Un chemin. Ici, une paréidolie. L’entrée, hypnotique. Une déréliction grise répond par l’errance. Tout autour, les blancs muets, le noir éteint - L’absence est-elle un appel à l’apparition - La présence, si mouvante, si consciente, conjure-t-elle l’absence par son incarnation - S’extrait-elle de sa propre réalité pour se rendre à l’oubli - Mélancholy frappe par sa narration filée ; pensée comme une séquence cinématographique dont elle épouse le format, la série met en scène l’évolution d’un personnage dans un environnement laissé à l’abandon. L’évocation de la présence se mue alors en besoin d’existence ; les images deviennent la fresque d’une lutte.
Les gris, labiles, riches, portés par un grain soutenu allant jusqu’à anonymiser le sujet, répondent aux gris originels des structures, du ciel épais, enserrent le coeur plus gris encore du cadre. Y gravite l’être en recherche, mélancolique, funambule à la rêverie maussade. Le sténopé aura diffusé les traits. Il aura insufflé la puissance de l’incertitude et de l’imaginaire grâce à laquelle le sujet, brindille dans la tempête, continue sa triste exploration. De la recherche de soi à l’affliction, de la douleur face à ce qui échappe à la quête vaine, Melancholy dissémine sa litanie dans des images de petite taille ; la délicatesse du format agira comme le chant des sirènes, happant le spectateur jusqu’au noeud de sa perdition.