Compagnie MAGUY MARIN (Wikipédia)

Avec son chœur archaïque de personnages argileux, voyageurs intemporels d’une errance infinie, May B est un fragment d’humanité. Une eau-forte avec laquelle, en 1981, Maguy Marin congédiait la formation qu’elle avait reçue au sein de l’école Mudra : « Chez Maurice Béjart, le corps était magnifié. La jeunesse, la virtuosité, tout était éclatant. Je me demandais ce qu’on faisait des autres corps, ceux qui sont entravés, empêtrés, ces corps malhabiles qui tiennent debout quand même. »

May B, aujourd’hui

May B est un récit lointain, reculé, surgi d’un temps sans époque, d’une vie sans ordre ni mesure, d’une tension enfouie dans les rêveries de l’étrange, sans mémoire, sans histoire. La force et la puissance de May B tient dans la capacité de raconter des histoires de brisures constitutives, de mises au monde et d’enfance, de grognements et de hurlements aboutissant dans l’arc de son récit - anti-théâtral par son extrême théâtralisation - à la reconstitution d’une parade parfaitement expressionniste. C’est une fable matricielle du corps et des corps-à-corps qui met en jeu, dans son opposition à la narration, la forme des errances par des continuités qui enfantent et laissent surgir le dionysiaque comme manière de façonner la continuité d’émotion et de commotion rattrapées par la queue endiablée de l’humour. May B sait inscrire, dans l’invention d’une forme lyrico-grotesque, le renouvellement de ce quelque chose qui est « danser », en gardant devant soi tous les possibles dont « danser » lui-même dispose, les replaçant comme un jeu qui pousse jusqu’à traîner la danse dans la danse. Et le voyage par lequel s’achève l’action rassemble dans quelques valises la rouille de l’histoire de chacun partant vers une destination sans destin, comme la litanie finale, répétée à l’infini dans un bredouillement plaintif, recolle et redistribue toutes les cassures : les danseurs renvoient à chacun des spectateurs l’image rêveuse des Eldorados et des Terres promises, ainsi que les solutions possibles d’une histoire qui noie toute détresse.

Jean-Paul Manganaro (ramdamcda.org)


Chorégraphie : Maguy Marin
Lumières : Alexandre Beneteaud
Costumes : Louise Marin
Musique : Franz Schubert, Gilles De Binche, Gavin Bryars
Avec : Ulises Alvarez, Kais Chouibi, Laura Frigato, Françoise Leick, Louise Mariotte, Cathy Polo, Agnès Potié, Rolando Rocha, Ennio Sammarco, Marcelo Sepulveda


Tarifs :

  • Tarif normal : 25€
  • Ecoles de danse : 15€


  • Vidéos :

    https://youtu.be/3O0XQzUWJHY
    https://youtu.be/_pVc210o-eY
    https://youtu.be/sp379Ul3sPY

    https://theatre.thionville.fr/fr/content/may-b
    Aucun commentaire sur cet évènement,
    Signaler une erreur
    ou connectez-vous pour publier un commentaire

    Le Théâtre met un vestiaire gratuit à votre disposition. Le bar du Théâtre, situé au Foyer, est ouvert avant et après chaque spectacle et lors des entractes. Pour vous garer, un parking de 1 000 places gratuites est situé place de la Liberté, à côté du th

    Lieu : théâtre de Thionville

    Adresse : Boulevard Foch

    Ville : Thionville

    Département : Moselle

    Région : Grand Est

    Pays : France

    Annoncé anonymement le mercredi 22 juillet 2020
    Modifier cet évènement

    Nous utilisons des cookies pour nous assurer du bon fonctionnement de notre site, pour personnaliser notre contenu et nos publicités, et analyser notre trafic.