Le vendredi 5 juin 2015

’’L’émission de télévision’’ pièce de Michel Vinaver | 20h30

Tarif non communiqué

Retrouver prochainement, dans votre théâtre:

«L’émission de télévision»

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Par la Troupe Ruffinoise, le Théâtre amateur du Val de Metz.
Pièce de Michel Vinaver, mise en scène d’Eric Bertringer.

Rendez-vous les 30 et 31 mai ainsi que les 5, 6, 12, 13 et 14 juin 2015.




Présentation



À PROPOS DE L’ÉMISSION DE TÉLÉVISION



L’histoire, elle, est simple : Blache et Delile étaient cadres dans la même entreprise de papeterie à Orléans. Tous deux ont été licenciés suite à une restructuration et sont contactés par deux jeunes femmes journalistes chargées de recruter les futurs candidats d’une émission de “reality show” sur les chômeurs de plus de cinquante ans. Mais un seul sera choisi et deviendra la vedette d’un soir. Quelques jours avant l’émission, Blache est assassiné. Qui a tué - Le juge enquête, mais il n’est pas le seul. Au cœur de l’intrigue, il y a un meurtre, sans qu’on sache qui est le coupable, tant les hypothèses s’ouvrent l’une à côté de l’autre. Mais comme ailleurs chez Michel Vinaver, il y a un exclu, un dissident, volontaire ou involontaire, il y a un homme qui a perdu son emploi.

Dès le début de la pièce, on apprend qu’il y a un meurtre. Mais le coupable ne sera jamais définitivement condamné, tant les hypothèses s’ouvrent l’une à côté de l’autre. Mais l’essentiel se situe au carrefour d’un ensemble plus complexe où des personnes se retrouvent à la fois victimes et agents d’une aliénation. La télévision exerce une fascination évidente et tout à la fois transforme les sujets en objets. Seul Pierre Delile semble un temps en mesure de résister au traitement dégradant proposé par les journalistes, mais finira lui aussi par céder.

Comme dans plusieurs de ses pièces, on retrouve le personnage du chômeur, figure emblématique de l’exclu. Si le chômage est devenu endémique, sa représentation reste souvent désincarnée, une déchéance souvent réduite à des statistiques. Ici, Vinaver dit les lourdes angoisses, les rêves et les douleurs, les fantasmes et les vexations, tous ces signes quotidiens qui accompagnent la perte de l’identité sociale avec l’absence d’emploi. Ce qui frappe, c’est l’extrême dignité qui est conférée à chaque personnage, le cadre au chômage mais aussi la journaliste manipulatrice. Chacun à son niveau, se bat pour exister et il n’a dans ce théâtre-ci que les mots pour exister. La langue est ici le personnage principal. Tout part d’elle, avant toute préoccupation de thème ou de situation. Elle est une matière contraignante et mobile.

Lors de la première édition, la pièce était indiquée comme comédie. Avant de commencer les répétitions, j’avais le pressentiment du pouvoir comique et tragique de cette écriture. Après quelques semaines de travail, je remarque que les mots justes sont souvent ceux qui sont très exactement sur le fil l’un de l’autre. Vinaver demande aux acteurs une concentration extrême sur l’instant présent, sur la précision de l’adresse, et sur le concret définitif de chaque parole dite. Il y a là quelque chose de contradictoire et de très difficile pour eux : rien de ce qui est dit ne doit rester dans une mémoire immédiate. Une fois qu’une parole est prononcée, elle n’existe plus, elle ne laisse pas de trace, une autre est déjà là qui a pris toute la place. Cela nécessite un rapport au présent extrême. Je n’ai jamais travaillé le clown mais je pense que cela a à voir avec ça. D’où peut-être le pouvoir comique de l’écriture où les ruptures, les surprises sont constantes. C’est en partant d’un mot, puis d’un autre, d’une phrase que le travail se construit. Beaucoup plus que d’une idée globale. Bien sûr, éclaircir la situation, les enjeux pour chaque personnage, c’est un point de départ nécessaire. Mais c’est ensuite que le travail commence… dans les détails de la langue, les petits accidents, les micros surprises.

Thierry Roisin article www.theatre-contemporain.net




Et parce que la troupe ne s’endort jamais sur ses lauriers, d’autres pièces sont également en préparation :
  • «Numéro complémentaire», de Jean-Marie Chevret, mise en scène de Jean-Claude Prosi.
    Représentations prévues en novembre 2015.

  • «Rendez-vous sur un banc», de Raymond Souplex et Jean des Marschenelles,
    mise en scène par Emilie Plusquellec et Laurent Del Guercio.
    Représentations prévues en mai-juin 2016.
  • http://www.radiojerico.fr/index.php/menu-bloc-notes/1584-l-emission-de-television-piece-de-michel-vinaver/event_details#.VWyGaM_
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    Lieu : Salle St Rémy

    Adresse : Rue de l’Église

    Ville : Rozérieulles

    Département : Moselle

    Région : Grand Est

    Pays : France

    Annoncé anonymement le mercredi 22 juillet 2020
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